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sylvianefortunyetphilippedorin
A partir de 5 ans
Création 1997 – Exploitation 1997/2000
Recréation en 2006 – Exploitation 2006/2009
300 représentations
Pour raconter la naissance du monde, les comédiennes disposent de 220 feuilles de papier blanc posées en damier sur un sol noir. Car, plus que la naissance du monde tel qu’elle s’est faite, ce qui nous importe de raconter, c’est la naissance de l’écriture, celle qui permettra d’inventer comment le monde est né.
Sur les 220 feuilles de papier, 219 seront immédiatement détruites, car c’est parce que tout risquait d’être perdu que le monde a pu venir.
Le public est invité à s’asseoir autour d’un cercle, car lorsque le monde est né, le premier qui l’a vu a fait « Oh ! », et le monde est devenu rond. Et puis tout de suite après, il a fait « Oh oh ! » et des gens sont venus s’asseoir autour de lui.
Une petite dame qui surgit au milieu du sommeil d’un petit garçon, un petit monsieur qui surgit au milieu de sa route, comme si tout le spectacle ne tenait qu’en deux scènes, et que tout le reste n’était que bavardages.
De l’encre bleue : car lorsque le monde est né, il est resté une petite rivière qui ne savait pas où se mettre. Il n’y avait plus qu’une page blanche, et ainsi une petite place a été accordée à l’écrivain dans le monde.
Deux jeunes femmes assises au bord d’un cercle. L’une va nous raconter comment le monde est né.
Mais dès qu’elle commence à parler, elle perd le langage. Alors l’autre propose de traduire ce que la première dit et de nous livrer sa version de la naissance du monde.
Le temps de faire vivre devant nous quelques instants du premier jour, du premier sourire, des premiers « hohommes », du premier soir, des premiers mots de l’écriture, avant de nous avouer que tout cela est un gros mensonge. Alors, elles vont reprendre toutes les deux du début. Mais comme beaucoup de temps a été perdu, c’est en quelques mots qu’elles vont nous résumer une autre version de la naissance du monde. Et enfin, juste avant que le spectacle ne se termine, elles s’en raconteront une troisième, entre elles. Mais celle-ci, nous ne l’entendrons pas.
A nous de l’imaginer.
- Ouah ouah ouah, ouah ouah,ouah ouah ouah ouah ouah ouah
– Au début, le monde, c’était juste un petit chien
– Ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah
– Un petit chien qui montait la garde
– Ouah ouah ouah ouah ouah
– Devant une maison
– Ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah
– La maison d’une petite dame
– Ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah.
– Qui était toujours bien tenue.
– Ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah
– A l’intérieur de la maison
– Ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah.
– Il y avait une armoire.
– Ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah
– Et à l’intérieur de l’armoire
– Ouah ouah ouah ouah ouah ouah ouah.
– Le monde était bien rangé.
Texte Philippe Dorin
Mise en scène Sylviane Fortuny
assistée de Barbara Hornung
Avec
Barbara Hornung puis Carole Got
Isabelle Soyeux
(création 1997)
Alexandra David
Laure Duqué
(recréation 2006)
Lumières Violaine Burgard (recréation 2006)
Costumes Sabine Siegwalt (recréation 2006)
Régie Raphaël Hornung
Fabrication des accessoires Jean Huleu et Marie-Cécile Viaut (recréation 2006)
Le monde, point à la ligne est publié à L’école des loisirs – Théâtre
Partenaires
Théâtre Paul Eluard – Choisy le roi (94)
(Recréation 2006)
Coproduction : Fontenay en scènes – Fontenay sous bois (94), ARCADI
Coréalisation : Théâtre Dunois – Paris 13e
Cette œuvre a bénéficié de l’aide à la production et à la diffusion du fonds SACD
… Mensonges ou songes, trois naissances du monde vont être jouées et dites avec des mots, des images d’une rareté et d’une beauté inouïe. Deux cent vingt feuilles de papier, posées au sol comme des carreaux blancs, sont l’unique décor du spectacle. Froissées, pliées, suspendues en l’air ou imbibées d’encre, elles sont des bouts de ce monde que l’on voit naître; et elles se chargent peu à peu d’une telle force poétique que les enfants, à la fin de la représentation, se précipitent pour les toucher, les emporter avec eux. C’est toute la magie de cette pièce, imaginée par Philippe Dorin et Sylviane Fortuny, que de rendre aussi précieuses de simples feuilles de papier.
Véronique Cohen
ADEN – février 1997
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